Team PIDF / CDVL 78

mardi 25 août 2015

PWC Disentis — fin prématurée de la saison

J'ai un peu perdu en assiduité sur le blog... Voici le résumé de mes deux dernières semaines.

La 3ème manche est sans histoire... J'ai décidé de voler avec l'assurance de boucler. Je reste dans le rythme tout au long de la manche : nous passons B1 (avec ses 30 pilotes en transition dans les nuages), ensuite je raccroche hors cycle à la première traversée de vallée (juste dans les pieds du groupe de tête), mais je limite la casse grâce à un bon cheminement vers B3, petit détour pour contourner la réserve naturelle (B4), et je bétonne pour les deux dernières balises et boucle 36ème.

La 4ème manche fait 103km, là encore je pars dans l'idée d'assurer le goal. Après une attente au stars très sympa au-dessus du glacier de Brunnifirn, à surfer les bords de nuage, une première balise en aval de la vallée, puis bascule sur le massif d'en face (au sud). Je suis un peu en retard, et je m'accroche au groupe des poursuivants... 10 minutes derrière la tête de course. Nous sautons de vallées en vallées, pour rejoindre notre balise la plus au Sud-Est du parcours. Je maintiens l'écart.
Au retour, je ne sais pas ce qui m'a pris : la fatigue ? La perte de visuel sur la tête de course ? Toujours est-il que j'hésite et tente une option plus au Nord de la route directe, mais suis obligé de me raviser pour raccrocher le relief en basse couche, dans la brise. Je fais mon point bas de la semaine, remontant en string <les joies de l'autocorrection de l'iPhone pour "soaring">, mètre après mètre le long d'une crête alimentée par la brise.
Je finis par ressortir, pfiou ! Je bétonne la fin pour terminer en 360 synchro avec Thibaut.




Arrive la dernière manche, une variante de 98km de celle du BPO d'il y a deux ans, qui nous a amené à Schiers. Ma situation au général n'est pas terrible : 58ème, mais avec ma deuxième manche à finir de discarder. Pour remonter au classement et atteindre l'objectif de ma semaine, il me faudrait un top 20 pour cette manche.
La première branche est identique à notre première manche, cette fois nous allons jusque Chur. Un peu en retrait au début, je recolle sous les pieds du groupe de tête avant la transition au-dessus de Chur. Raccrochage machine à laver sur l'épaule à l'Est de Chur, je ressorts bien avec mon petit groupe de poursuivants.
A l'approche de notre balise la plus à l'Est, je suis plein de doute : mes GPS m'indiquent clairement que la balise est sur notre gauche, le long d'une petite crête, peu marquée, mais la très grosse majorité des pilotes a suivi l'axe et a transité dans une combe. Je vois clairement qu'ils ont du mal à sortir de là.
Mon groupe suit pourtant cette option, j'hésite... Finalement, je vois que Sylvain a la même analyse que moi. Je vais donc chercher la balise en direct, en prenant tout ce qui passe et blindant mon plafond.


Super option ! Je suis alors dans le top 10, mais au raccrochage pour la dernière balise, je me jette dans vallée en espérant y trouver un peu de flottaison pour boucler le parcours : pression du groupe de poursuivants qui a finalement réussi à sortir de la combe ? Rappel de ma manche au BPO, où j'ai bien trouvé cette ligne sur les faces Ouest ? Fatigue après les heures de vol accumulées dans la semaine ?
Toujours est-il que je n'ai pas pris cette centaine de mètres nécessaires au bouclage tranquille, et je me fais appuyer par un vent de Sud, dans une vallée étroite, avec peu de solutions pour poser. Je trouve un champ pas très long et en dévers, et je vais poser vent de cul ?!? Je vole à faible vitesse, et en final, à 4m sol, je fais la manœuvre de trop : départ en négatif, bascule arrière et crash !

Voilà comment se termine ma compétition et ma saison : évacué en hélicoptère, hospitalisé et rapatrié en France pour quelques mois de convalescence. Une cascade de petites erreurs, qui ont mené à l'accident. Je devrais tout récupérer, mais quelles conséquences !
J'ai quelques mois devant moi pour digèrer tout ça, et décider des suites à donner... Mais étonnamment, j'ai déjà envie de remonter à cheval.

Le nouveau cockpit est prêt

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